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Chronologie
de Lucien Descaves |
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Etablie
par Jean de Palacio
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1861 |
(18 mars) naissance de Lucien Descaves au Petit
Montrouge. Son père, Alphonse Descaves, est graveur en
taille-douce. |
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1871 |
Fréquente le
Théâtre de
Belleville avec ses grands parents maternels et voit de
« vieux mélodrames ». On en
trouvera la trace
dans ses œuvres |
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1877-78
1880 |
Premiers écrits en vers.
Premiers écrits en prose :Scènes et
récits de la vie intime (inédit).
(novembre) entre en apprentissage à la Banque Lehideux
(novembre) entre au Crédit Lyonnais.
Amitié avec les frères Edouard et Paul Gravollet,
avec
qui il entretient une importante correspondance
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1881-82 |
Envoie à l'éditeur
Kistemaeckers,
qui le refuse, : Choses
des Rues et Choses d'Amour ; ce gros
recueil poétique demeurera inédit. |
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1882 |
Le
Calvaire d'Héloïse Pajadou
(Kistemaeckers), son premier roman publié.
Fait la connaissance de Huÿsmans, Hennique, Alexis. Le roman
est salué par ses pairs (Bonnetain, Alexis).
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1882 (novembre)-
1886 (septembre |
Service militaire. Incorporé au
129è régiment d'infanterie de ligne. Sortira avec
le
grade de sergent-major. Il en tirera la matière de ses
écrits antimilitaristes.
Prêtera des traits au personnage de Favières dans
son roman Sous-Offs .
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1883 |
Une
vieille rate (Kistemaeckers).
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1886 |
La
Teigne (Kistemaeckers), roman sur les milieux de la
gravure.
Débute dans La
Revue Moderne . Le numéro de juin contient
un important article d'Oscar Méténier sur Lucien
Descaves. Fait la connaissance de Daudet |
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1887 |
Fréquente le Grenier d'Edmond de
Goncourt, qui décrit « toujours
dans sa personne l'aspect d'un enfant rageur » ( Journal
, 29 mars 1888), « son
air de tapin rognonnant et bougonnant » (
Journal , 29 décembre 1889).
Publie Misères
du sabre . Dîne, le dimanche 26 juin, avec
Huÿsmans et Bloy. La discussion porte sur le roman
récemment publié de Gustave Guiches, L'Ennemi .
Descaves
lui écrit à ce sujet le 24 juillet.
Signe, dans le Supplément
littéraire du Figaro (18
août) le « Manifeste des
Cinq » (avec
Bonnetain, Rosny, Paul Margueritte, Gustave Guiches), virulent pamphlet
anti-zolien à l'occasion de la publication de La Terre . Il
regrettera ce geste plus tard. |
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1888 |
Refusé à la
Société
des Gens de Lettres. Gustave Toudouze publie un article dans L'Evénement
du 19 mars 1888, « Guerre aux
Lettrés ! L'Affaire Lucien
Descaves ».
Débute au Petit Moniteur Universel.
La Pelote
, pièce en trois actes (avec Paul Bonnetain),
tirée de son roman Une
Vieille Rate (Théâtre libre,
23 mars 1888). |
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1889 |
Publie Sous-Offs
, roman antimilitariste, dont
le titre primitif était Les
Culs rouges . L'auteur et
l'éditeur (Tresse et Stock) sont poursuivis en justice pour
délit d'injures envers l'armée. |
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1890 |
Descaves sera acquitté le 15 mars
1890. L'Envers du galon
(Tresse et Stock), drame en drame en un acte, en
prose ; devait être représenté
au
Théâtre-Libre avec Eugénie Nau
dans le rôle de France ; retiré
à cause des
poursuites dont Sous-Off
était alors l'objet
(tiré à deux ou trois exemplaires
d'épreuves).
Publie
Sous-Offs en Cour d'Assises (Tresse et Stock).
Aus
französischen Kasernen, militärischer Roman [traduction
allemande de Sous-Offs
par Ludwig Wechsler, publiée à
Budapest]
Rencontre Georges Darien. Mort d'Alphonse Descaves. |
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1892 |
Rencontre Zo d'Axa et Jean Grave.
Amitié
de Séverine. Sympathie pour les
« réfractaires », les
prolétaires
et les humbles, qui se manifestera dans ses œuvres
ultérieures. Entre à la rédaction du Journal . |
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1894 |
Publie Les
Emmurés , roman sur les
aveugles. Important compte rendu par Jules Renard dans le Mercure de
France (janvier 1895). |
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1896 |
(9
janvier) mort, à 26 ans, de la fièvre
puerpérale,
de madame Lucien Descaves (née Françoise
Embocheur).
Descaves reste seul avec ses deux fils, Jean (4 ans) et Pierre,
nourrisson.
Publie En
Villégiature (Ollendorff), recueil de 17
nouvelles
Débute à l'
Echo de Paris . |
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1897-99 |
Amitié de Jean Lorrain ;
correspondance |
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1898 |
La
Cage , pièce en un acte
(Théâtre Antoine, 21 janvier 1898).
Publie Soupes
(Stock),
dédié « A la
mémoire de ma chère
femme », recueil de 31 nouvelles dont la dernière,
« La Charité » et sa
seconde partie
« Le Vilain Homme » annonce
peut-être
Barabbas .
(24 novembre) second mariage de Lucien Descaves (avec Marie Lancelot) |
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1899 |
Naissance de son troisième fils
Victor Max. |
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1900 |
La
Clairière , comédie en 5 actes en
prose (avec la collaboration de Maurice Donnay). |
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1901 |
Publie
La Colonne
, roman sur la Commune et l'affaire Courbet (destruction de la Colonne
Vendôme). La sympathie de Descaves pour la Commune se
manifestera
encore plus tard. |
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1902 |
Importante préface à
Gustave Lefrançais, Souvenirs
d'un Révolutionnaire.
Descaves est son exécuteur testamentaire ;
« mon
initiateur et presque mon second père »,
écrira-t-il plus tard (1934).
Tiers Etat ,
comédie en un acte (Théâtre Antoine, 6
mai 1902). |
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1903 |
Les
Souliers, Scène
judiciaire (avec René Vergught),
« destinée
à être jouée devant un public
socialiste »
(R.V.) (Théâtre de la Coopération des
Idées,
26 avril 1903)
Fait partie de la première Académie Goncourt
(avec
Huÿsmans, Hennique, Mirbeau, Rosny, Paul Margueritte,
Elémir Bourges, Gustave Geffroy). |
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1904 |
Oiseaux
de passage
, pièce en 4 actes (avec la collaboration de Maurice
Donnay),
représentée au Théâtre
Antoine le 4 mars
1904. |
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1905 |
L'Attentat
,
pièce en 5 actes (avec la collaboration d'Alfred Capus),
représentée au Théâtre de la
Gaîté le 9 mars 1906.
La
Préférée ,
pièce en 3 actes, représentée
à l'Odéon le 25 octobre 1906.
Préface à Claude Tillier, Mon Oncle Benjamin |
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1907 |
Mort de Huÿsmans, dont Descaves est
l'exécuteur testamentaire.
Publie Flingot
(Romagnol), avec des illustrations de Jeanniot. |
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1908 |
Importante préface au livre de
Léon et Maurice Bonneff, La Vie tragique des Travailleurs
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1911 |
Atelier
d'aveugles , drame en 1 acte,
représentée au Grand Guignol le 9 mai 1911. |
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1913 |
Publie
Philémon, vieux de la vieille (Ollendorff). La Saignée (avec
Nozière), drame en cinq actes (Ambigu, 2 octobre 1913).
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1914 |
Publie Barabbas.
Paroles dans la Vallée , avec des dessins de
Steinlen. |
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1916 |
Publie La
Maison anxieuse (Crès), inspiré par
la Guerre. |
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1918 |
Préface à la
réédition de
Force ennemie de John-Antoine Nau, premier Prix Goncourt
en 1903.
L'Imagier d'Epinal
(Ollendorff). |
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1919 |
Directeur littéraire au Journal
(succède dans ces fonctions à Henri de
Régnier). |
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1920 |
Publie Ronge-maille
vainqueur
[pamphlet sur les prévaricateurs de
guerre], censuré en 1917.
L'As de
cœur , comédie en trois actes
(Théâtre des Arts, 19 mars 1920) |
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1921 |
Les
Vestales , comédie en un acte
(Odéon, 7 mai 1921) |
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1922 |
Ecrit une postface pour l'édition
définitive de Sœur
Philomène des Goncourt (Flammarion-Fasquelle).
« Il
m'arrive assez souvent de rire dans ma barbe en entendant dire ou en
lisant sous une plume novice que la jeunesse se
désintéresse des Goncourt. Rien de moins exact.
Ceux qui
tiennent ce langage parlent de ce qu'ils ne savent pas. Les jeunes gens
à qui j'ai mis un roman de Goncourt entre les mains ont
toujours
rendu pleine justice aux deux grands écrivains » (p.
259).
Pierre Dupont
, comédie en un acte. |
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1923 |
Publie Du
petit Monde (Ferenczi), recueil de 30 nouvelles |
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1924 |
Publie L'Hirondelle
sous le toit , roman (paru en feuilletons dans le Journal : 11 juin-21
juillet). |
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1925 |
Accepte de faire partie du Comité
d'Honneur de Pierre Kropotkine. |
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1926 |
Est l'artisan de la première
édition illustrée de Là-bas ,
pour laquelle il a pressenti le graveur Fernand Hertenberger, et qu'il
préface. |
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1927 |
Rassemble les études et
préfaces de Huÿsmans dans un volume
intitulé En
Marge.
Le Cœur
ébloui , pièce en quatre actes
(Théâtre Daunou, 19 octobre 1926)
(16 octobre) Préside le Pèlerinage
Littéraire de Médan. « J'attendais
depuis vingt-cinq ans ce rendez-vous, et c'est parce que je l'attendais
en vain que je crus devoir à mon tour, il y a trois ans,
faire
acte de contrition en regrettant hautement, après Paul
Margueritte, Rosny et Gustave Guiches, d'avoir mis ma signature au bas
du Manifeste des Cinq, en 1887, à l'époque
où
Emile Zola publiait La Terre ». |
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1928 |
Les
Fruits de l'amour , pièce en trois actes
(Théâtre des Arts, 25 février 1928). |
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1929 |
L'Ascension
de Virginie , comédie (avec Maurice Donnay). |
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1930 |
Publie Regarde
autour de toi (Spes), recueil de 29 nouvelles. |
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1931 |
La
Tuile d'argent , comédie en quatre actes.
Ecrit une préface pour le roman posthume de Léon
Cladel
I.N.R I. (Librairie de Valois), rappelant avec émotion le
souvenir de Séverine et le mot de Rochefort : « La Commune
est le seul gouvernement honnête que la France ait jamais eu
». S'y joint un bel éloge de
Léon Cladel : « […]
il n'écrivait pas ses livres, à proprement
parler, il les
gravait. Oui, je le vois très bien attaquant d'une plume
acérée, la feuille de papier blanc, comme
l'aquafortiste
ou le graveur en taille douce entamant, à la pointe ou au
burin,
la plaque de cuivre ou d'acier » (p. 7). |
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1932 |
S'éloigne de l'Académie
Goncourt lorsque Voyage
au bout de la nuit n'est pas retenu pour le Prix |
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1936 |
Vend,
par contrat, sa collection de livres, journaux, brochures et documents
manuscrits relatifs à la Commune, à l'Institut
d'Histoire
Sociale d'Amsterdam, pour 100.000 francs-or. |
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1940 |
(juin) La maison de Lucien Descaves
à Senonches (Eure-et-Loir) est « non pas
pillée , mais cambriolée dans toute la rigueur du
terme par des professionnels » (lettre
à un ami [Maurice Donnay ?], 24 juillet 1940) |
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1941 |
Publie Les
Dernières années de J.-K.
Huÿsmans (Albin Michel),
dédié
« A
J.-K. Huÿsmans Mon Maître, mon Ami et mon refuge aux
jours d'épreuve ».
(15 août) Rédige une solennelle profession de foi,
quasiment testamentaire.
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1944 |
Mort de l'abbé Mugnier |
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1946 |
Publie Souvenirs
d'un ours (Editions du Pavois). |
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1949 |
(6 septembre) Mort de Lucien Descaves. |
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